vendredi 21 août 2015

La Géopolitique de l’union Européenne


                                      
                                          Introduction 

L’Union européenne a une vision géopolitique , Les Allemands Friedrich Ratzel et Karl Haushofer, les Anglais Alfred Mahan et Harold MacKinder, même s’il est toujours possible de trouver des précurseurs plus ou moins loin dans les temps, les « pères » de la géopolitique sont originaires de l’Europe de la fin du
XIXème siècle, vivant dans une Europe à la fois dominante et en proie aux rivalités internationales ‐ pour ne pas dire nationalistes. Appartenant à un monde scientifique fortement imprégné par les sciences naturelles et le darwinisme, ces fondateurs ont dessiné
D’emblée une géopolitique mondiale, très européo centrée et dans laquelle, l’espace est facteur de puissance pour un Etat. Dans cette
Nouvelle science de l’Etat où la métaphore organicisme est omniprésente, les Etats, comme tout organisme, doivent veiller à leur survie et leur développement. La puissance continentale qui contrôlera le Heartland pour McKinder se trouvera ainsi obligatoirement
Confrontée à la puissance navale du Rimland. La géographie d’un pays détermine son rapport au monde et la géopolitique devient ainsi l’outil, le moyen et la justification d’une domination.
L'Union européenne est un ensemble de pays liés par diverses conventions ratifiées collectivement. C'est une organisation politique et économique. Elle réunit 28 Etats, représente 492 millions d’habitants et s’étend sur une superficie de 4 millions de Km2. Le but de ces rapprochements successifs est de favoriser le commerce au sein de l'Union et de redonner au « Vieux Continent » toute sa puissance face aux nouveaux géants comme les Etats-Unis ou le Japon. Si la puissance économique et commerciale est au rendez vous, de nombreux handicaps fragilisent l'Union européenne.
On peut dire donc que L’Union européenne apparaît tout d’abord comme un pôle majeur de la Triade. C'est un espace de production majeur de celle-ci. Elle est à la fois une grande puissance agricole et industrielle ainsi qu'une économie de services de haut niveau.
L'Union européenne est la deuxième puissance agricole mondiale. Productiviste, l'agriculture communautaire se caractérise par une forte intensivité et des rendements parmi les plus élevés du monde. Elle dégage des excédents importants pour l'exportation, ce qui la place en concurrence avec les États-Unis.
On peut s’interroger donc sur ce qui constitue les forces et faiblesse de l’EU ainsi que la puissance géopolitique de l’UE cela nous amène à poser la problématique suivante :
Quelles Dynamique géographique et économique pour l’EU et quelle sont les aspects de la puissance géopolitique de l’Eu ?
Pour répondre aux questions suivantes on vous propose le plan suivant :

  I – les caractéristiques de la géopolitique de l'Union  Européenne
A – la situation démographique et économique de  l'Union  Européenne
B – les faiblesses  de l'Union  Européenne
II -  les relations géopolitiques de l'Union  Européenne
A – la  politique de voisinage de l'Union Européenne
B –  défi d'ordre géopolitique pour l'Union Eurpéenne


I-  Les Caractéristiques de la Géopolitique de l’union Européenne

A-   La situation démographique et économique de l’union Européenne

La population des pays de l’espace Union européenne (UE) est de 505,7 millions d'habitants. Elle se classe derrière la Chine (1 347 millions) et l'Inde (1 210 millions) mais devant les États-Unis (315 millions). L'État membre le plus peuplé est l'Allemagne (80 millions) et le moins peuplé est Malte (0,4 million).
Plusieurs démographes ont depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme au sujet de la situation européenne attirant l’attention sur les multiples incidences d’un faible accroissement naturel. Certes, il n’existe pas une relation mécanique entre population et puissance. Des Etats peuplés peuvent y jouer un rôle déterminant. La démographie n’est qu’un paramètre de la puissance.
L’intégration de nouveaux Etats membres résout la faible dynamique démographique en effet l’adhésion de nouveaux Etats  membres se traduit par une augmentation de la superficie de territoire communautaire et connu une évolution totale de la population qui a était durant les années  1996-2000 un accroissement négatif.
Les dynamiques démographiques  L’union Européenne évolutif  même qu’à l’échelle nationale reste variées.
Le taux de croissance de la population européenne est l'un des plus faibles du monde mais c'est aussi dans l'UE que les habitants vivent le plus longtemps.
Sur le plan Economique, la question qu’on se pose quelles structures économique pour l’union Européenne ?
Avec son marché unique de 28 pays, l'Union européenne (UE) est l'une des principales puissances commerciales mondiales.
La politique économique de l'UE vise à soutenir la croissance en investissant dans les transports, l'énergie et la recherche, tout en veillant à limiter les effets du développement économique sur l'environnement.
L'économie de l'Union européenne, mesurée en termes de production de biens et de   services (PIB), dépasse désormais celle des États-Unis: PIB de l'UE en 2012: 12 945,402 milliards d'euros.
Commerce
L'UE ne compte que 7 % de la population mondiale, mais ses échanges commerciaux avec le reste du monde représentent environ 20 % du volume total des importations et exportations mondiales.
Environ deux tiers du volume total des échanges des pays de l'UE sont réalisés avec d'autres pays de l'UE.
Ces échanges ont été touchés par la récession mondiale, mais l'UE reste le principal acteur du commerce international, puisqu'elle représentait 16,4 % des importations mondiales en 2011. Elle était suivie par les États-Unis (15,5 %) et la Chine (11,9 %). L'UE était aussi le principal exportateur, représentant 15,4 % de toutes les exportations, devant la Chine (13,4 %) et les États-Unis (10,5 %).
Emploi
L'emploi a également été touché par la crise économique mondiale et les turbulences dans la zone euro.

B- les faiblesses de l’union Européenne

Bien que puissante sur le plan économique, l’Union Européenne connait certaines faiblesses, En particulier, elle manque d’Unité ce qui crée des tensions entre les pays membres. De plus, elle doit faire face à la concurrence de certains pays comme les Etats unis, ce qui le fragilise économiquement
Enfin, les pays européens sont confrontés à des problèmes comme le chômage qui crée à son tour des problèmes d’’exclusion.
Sur le plan démographique L’UE a un des taux de natalité les plus faibles au monde et comme la mortalité est aussi très faible on a un accroissement naturel à 0,5%. Mais le taux de mortalité va augmenter donc on va aller vers un déficit naturel. Un approfondissement limité Au niveau économique Lacunes dans les domaines de l’énergie, de l’industrialisation, des transports où les intérêts nationaux l’emportent sur les intérêts communautaires (aujourd’hui les Allemands ont une politique sociale très dur pour maintenir leur compétitivité, ils achètent peu et vendent beaucoup, on les accuse d’être la Chine de l’Europe).
La principale faiblesse de l’Europe réside dans son manque d’unité. L’UE constitue un ensemble de pays aux intérêts parfois contradictoires : ainsi, il arrive fréquemment que des entreprises françaises, allemandes et anglaises soient en concurrence entre elles à l’étranger (en Chine par exemple).
 L’Europe doit faire face à la concurrence économique très vive des États-Unis, du Japon, et de certains pays du tiers monde, les pays émergents comme la Corée du Sud ou le Brésil. Pour y résister, il lui faut renforcer son unité.
 L’UE est confrontée à un chômage important, avec un taux de 11 % en moyenne (jusqu'à 20 % en Espagne). Le chômage est à l’origine de nombreux autres problèmes : l’exclusion, la montée de la pauvreté
La démographie européenne est en crise. À l'échelle mondiale, l'Europe connaît une faible croissance de sa population, voire un déclin, tandis que les autres régions du monde voient leur population continuer à augmenter.
Au sein de l'Union européenne, la situation démographique est contrastée selon les États. L'ex-Europe de l'Est est la plus affectée par un déclin de la natalité depuis une vingtaine ou une trentaine d'années. La Russie perd ainsi chaque année près de 500 000 habitants. L'Ukraine et la Bulgarie sont aussi particulièrement touchées par le phénomène de dépopulation. En Europe de l'Ouest, l'Allemagne souffre d'un des plus bas taux de fécondité du continent. Ailleurs, les flux migratoires contribuent à freiner le déclin. À l'échelle du continent, la France fait figure d'exception, connaissant un solde naturel positif. La question démographique est désormais un enjeu européen, pour répondre aux besoins économiques et aux défis de la mondialisation des flux humains.

II -  les relations géopolitiques de l'Union  Européenne

 A –   la politique de voisinage de l'Union  Européenne

  L'élargissement de 2004 a été à l'origine de l'émergence  de la nouvelle politique européenne dite de " voisinage" impulsée en 2003_2004. Cette politique, qui prévoit d'accorder aux pays concernés aide financière, dialogue politique et accès au marché intérieur et à de nombreux  programmes communautaires (tout sauf les institutions de l'UE selon la formule de Romano Prodi), permet à l'UE de stabiliser sa périphérie et ses frontières en évitant de recourir à une nouvelle vague d'élargissements. Conçue notamment pour la Biélorussie, l'Ukraine et la Moldavie, elle a fait l'objet de débats et de flottements en 2003-2004 qui ont conduit à y inclure les pays du Caucase à la demande du parlement européen ( Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie) ainsi que les pays sud-méditerranéens à la demande de la France et de l'Espagne, voire à envisager un moment d'y intégrer la Russie, celle-ci ayant toutefois refusé cette banalisation  de son statut dans les relations extérieures de l'UE . D'une manière générale, la plupart des acteurs soulignent les nombreuses ambigüités et incertitudes de cette nouvelle politique de voisinage: problème de cohérence géographique entre les pays très différents  qu'elle englobe, valeur ajoutée marginale pour les pays qui bénéficient déjà d'une coopération structuré de longue date ( pays méditerranéens), faible attractivité pour les pays tentés par l'adhésion (Ukraine), asymétrie générale d'une relation qui impose aux pays concernés des contraintes analogues à celles de l'élargissement (conditionnalités politiques et économiques, incorporation de l'acquis communautaire) sans offrir en échange la perspective de l'adhésion.    




B –   Un défi d'ordre géopolitique pour l'UE 

  Un  défi, d'ordre géopolitique, a trait à la question des frontières de l'Europe. Certes l'Union européenne n'a jamais prétendu monopoliser l'appartenance à son continent. Et la Russie, par exemple, dans sa partie occidentale, sera toujours une zone de culture européenne sans être membre de l'Union. Mais il n'empêche que l'attraction du 'modèle européen' continue à s'exercer en direction de l'Est et du Caucase. Or, à la question déjà difficile de la candidature de la Turquie vient s'ajouter aujourd'hui celle de l'Ukraine, de la Moldavie et de certains pays caucasiens. Sans entrer dans l'évaluation des mérites de chacun, il importe de souligner le fait nouveau que constitue la concurrence, voire même la contradiction, survenue entre les candidatures des Etats à l'Union européenne et à l'OTAN. Tandis que celles-ci ont pu apparaître complémentaires au lendemain de la chute du rideau de fer, elles pourraient devenir antagonistes si, sous l'influence de l'administration américaine soutenue par quelques pays issus du bloc soviétique, l'OTAN devait se trouver en situation conflictuelle avec la Russie.

Ce risque placerait l'Union européenne en grave difficulté, dans la mesure où ses relations économiques avec son grand voisin, et plus particulièrement sa dépendance en matière énergétique, impliquent la consolidation d'un partenariat entre l'Union européenne et cet immense pays, que ses efforts pour retrouver sa place parmi les 'grands' amènent parfois à recourir à la force. Là réside, par conséquent, un véritable défi lancé à la politique extérieure de l'Union, qui implique sa mutation en puissance politique, ne serait-ce que pour marquer sa distance par rapport aux prétentions d'un OTAN dirigé par les Etats-Unis. Or, contrairement aux allégations faciles ramenées à la question : "l'Europe, combien de divisions ? ", il importe de savoir que la puissance de l'Europe tient au fait que la Russie a besoin pour son développement économique de son concours technologique, ce dont sont particulièrement conscients l'Allemagne, la France et l'Italie. Or cet atout européen doit pouvoir permettre de former un vrai partenariat entre l'Union européenne et la Russie, capable d'assurer aux pays du Caucase une plus grande stabilité politique qu'une adhésion à l'OTAN qui risquerait, comme l'a montré la guerre en Géorgie, d'être ou factice ou génératrice d'une "deuxième guerre froide "(1). L'enjeu est donc de taille et il obligera l'Union d'y répondre d'une seule voix, sauf à mettre en cause sa cohésion et sa performance diplomatique. 







Bibliographie:
Ouvrage:
Ø  . Franck PETITEVILLE, La politique internationale del'union européenne,  Edition: Presses de sciences po, 2006
Ø  .Pierre Verluise , Géopolitique de l'Europe. L'Union européenne a-t-elle les moyens de la puissance ?, Paris, Ellipses, 2005, 160 p.
Ø  .Cordonnier Isabelle. Catherine Kaminsky et Simon Kruk. Le nouvel ordre international, Politique étrangère,Paris presses universitaire de France, 1993

Ø  Pierre Verluise, Géopolitique des frontières européennes. Elargir jusqu'où ?, 20 cartes en couleur, éd. Argos, diffusion PUF, janvier 2013, 198 p.

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