- l’apparition de l’Etat moderne
La droit des RI
apparaît avant même les traités de Westphalie. On distingue 4 périodes
importantes pour l’Histoire du droit des RI.
1)
période des Empires d’Orient : Perse et Egypte
3e
millénaire avant JC. Traité le plus ancien de 3010 avt JC conclu en Mésopotamie
à la suite d’une guerre entre deux princes. Traité de paix qui reconnaît les frontières entre ces deux princes, qui
est conclu sur une base d’égalité entre les parties et dont le respect est
garantit par les autorités religieuses. Il existait aussi de nombreux traités
de commerce et traités d’alliance (militaires). Le 1er traité dont
on a retrouvé l’intégralité est conclu en 1292 avt JC entre Ramsès II et le roi
des Hittites, traité d’alliance qui contient des dispositions en matière
d’extradition de réfugiés politiques (traîtres). On a aussi retrouvé des
documents qui montrent qu’il existait des privilèges et immunités pour les
envoyés princiers (diplomates non permanents de l’époque). La langue
diplomatique officielle était le babylonien.
2)
La Grèce antique
Joue un très
grand rôle pour le développement du droit international de 800 à 300 avt JC
sous l’activité des cités. Il s’agissait d’entités restreintes, homogènes et
très bien organisées. L’un des apports les plus importants est not la
distinction entre droit applicable aux citoyens des cités, d’autre part celui
applicable aux relation des cités avec les barbares.
-
élaboration
d’un droit de la guerre relativement précis (obligation d’une déclaration
formelle de guerre, respect des lieux saints, des messagers). // convention de
Genève de 1949.
-
Recours à
l’arbitrage international, surtout commercial entre les cités.
-
Tentatives
d’organisations internationales qui vont apparaître fin XIXe : ligues de
cité qui avaient un but unique pour la défense.
3)
Rome
Particularité du
droit international qualifié de romain, élaboré par Rome de manière unilatérale
et imposée à ses ennemis par la force. ≠ contractuel. Rome distingue le droit
civil pour les citoyens de Rome et le droit des gens (jus gentium) sur les rapports entre romains et non romains. Le droit public international est encore
souvent appelé comme ça. L’Empire Romain développe la pratique des traités
d’alliance ou des traités de recours à l’arbitrage en cas de différend.
4)
le Moyen Age.
En 476 (chute de
l’ERO) jusqu’au XXIe siècle, l’évolution du droit international est
interrompue à cause des guerres incessantes du Moyen Age. Les souverains
entre eux contres leurs vassaux, contre les prétentions du St Empire. Il faut
attendre le XXIe s. pour que des développements se retrouvent. Du XXIe eu XVIe,
on trouve les éléments suivants : DI des échanges commerciaux,
dissociation d’un côté du droit de la guerre, de l’autre du droit de la paix
(toujours le cas aujourd’hui). Apparition de la notion de guerre juste.
Développement important du droit de la mer, des échanges maritimes qui sont
très actifs. La technique de l’arbitrage est améliorée. Vers la fin du A se
développe la diplomatie avec l’apparition des ambassades permanentes.
B)
l’apparition
de l’Etat moderne et du droit inter étatique : les traités des Westphalie
1648.
1) les traités de Westphalie
Traités qui
mettent fin à la guerre de 30 ans et qui aboutissent à la création du système
d’Etats en Europe. Reconnaît deux principes : principe de souveraineté et
d’égalité entre Etats. Charte constitutionnelle pour l’Europe. Les Etats
nouvellement formés ont pour élément de prestige, la guerre, par conséquent, le
1er droit reconnu est celui de recourir à la guerre (si vis pacem para bellum).
2) le concert des nations
Les puissances
Européennes se rendent compte de la nécessité d’une action collective au
travers d’organisations internationales. Les développement du DI dans cette
période : stabilisation du DI comme droit inter étatique + Développement
des institutions internationales.
Le principe des
nationalités apparaît, c’est-à-dire que toute nation formée peut alors se
constituer en Etat. On trouve au milieu du XIXe les 1res organisations
internationales modernes. : 1860, Organisations à compétence techniques et
administratives (organisation de navigation sur le Rhin et le Danube, ce sont
des commissions fluviales)
On crée aussi
des unions administratives (union internationale des postes, bureau
international des poids et mesures, 1899 cour permanente d’arbitrage qui existe
toujours à la Haye CPA).
3) La SDN
crée en 1919 est
la 1re organisation internationale à vocation politique annexée au
traité de Versailles. Elle est souvent jugée de manière sévère car elle n’a
jamais atteint l’universalité (les USA n’en sont pas membre, sans compter les
16 retraits). Elle n’a pas atteint non plus son but d’éviter un deuxième
conflit mondial (immobilisme pour l’attaque de l’Ethiopie, l’invasion de ma
Manchourie par le Japon, les menaces Hitlériennes). En même temps est crée la
CPJI (cour permanente de justice internationale) reprise par la CIJ pour
trancher les différends entre Etats (ne peut être saisie par des particuliers.
Elle connaît un grand succès auprès des Etats. Sa compétence repose sur le
principe du consentement de l’Etat à la juridiction. En 1945 la création de
l’ONU reprend cette idée au travers de la CIJ qui reprend presque intégralement
le statut de la COJI.
C) le droit
des RI depuis 1945
En dépit
d’oppositions idéologiques parfois très importantes, les Etat sont pris
conscience d’une certaine interdépendance et on a assisté depuis 1945 à un
essor du droit international qu’on peut résumer en 4 points (+ personnes
physiques à part).
- un effort d’institutionnalisation très marqué
Le 26 juin 1945,
la charte de San Francisco marque la création de l’ONU et parallèlement de 16
autres OI qui ont une compétence spécialisées à la différence de l’ONU et qu’on
appelle couramment, les institutions spécialisées de nations unies. Ensemble,
les 17 forment le système de nations unies. Chacune a une personnalité juridique
propre, mais les 16 entretiennent des liens étroits avec l’ONU et ont chacune
un accord de liaison avec ces nations unies. Parmis les 16 on compte :
l’OMS (santé) , l’UNESCO(culture), OIT(travail) …etc. Il se crée en plus
de ces organisations d’autres OI, à tel point qu’on en compte aujourd’hui 350
avec une légère décrue ces dernières années (Organisations à vocation
régionales, et d’autres plus spécialisées comme celles crées pour la gestion
des produits de base).
- Des développements relatifs au sujet du droit international. Dans
l’ordre international il n’existait que deux sujets classiques : l’Etat et
l’OI. Mais avec le temps d’autres sujets apparaissent. Au début du XXe on
comptait une 4Otaine d’Etats contre 192 aujourd’hui (tous membres de l’ONU). Il
existe cependant quelques cas problématiques comme le Kosovo qui s’est déclaré
indépendant mais dont la procédure d’entrée est court-circuite par le veto
Russe. (+Taïwan, Vatican, Swaziland). L’augmentation du nombre des Etats est du
à deux phénomènes : la décolonisation, et
l’effondrement du bloc soviétique dans les années 90. Les deux derniers
Etats à être entrés sont la Suisse, le Timor Oriental et le Monténégro en 2006.
- A partir de 1945, on a également l’apparition de nombreuses
organisations internationales. Sont apparus de nouvelles entités qui agissent
sur le plan international : les ONG. Juridiquement, ce sont des
associations de droit interne à vocation internationale. Elles ont vu leur
nombre augmenter considérablement jusqu’à 15 et 13 000 ONG aujourd’hui avec
parfois un rôle crucial dans certains domaines. Leurs domaines d’activité sont
très vastes : environnement (Greenpeace), défense des droits de l’homme
(Amnesty), soin (croix rouge).
- Le rôle des sociétés multinationales c’est particulièrement accru et
aujourd’hui certaines peuvent conclure des contrats avec des Etats étrangers
qui seraient soumis au droit international et non pas au droit interne.
L’exemple le plus marquant depuis 1945 est celui en matière d’exploitation de
champs pétroliers qui se sont surtout développées dans les années 1970.
- Les individus ne sont pas des sujets de droit international. Ce sont
des objets de droit dont les textes peuvent aborder les intérêts. On considère
de façon classique que l’Etat forme un écran entre personne physique et l’ordre
international. Ces dernières années on assiste au développement d’un certain
nombre de mécanismes internationaux qui touchent indirectement l’individu sans
passer par l’Etat. Ceux ci peuvent être classés en deux volets :
• organismes pour la protection des
droits de l’homme (CEDH de la Haye) que
les individus peuvent invoquer eux-mêmes.
• organismes de répression des
individus qui peuvent les toucher directement
(CPI, tribunal pour le Rwanda, l’ex Yougoslavie).
- Apparition de
la notion de communauté internationale. On fait une différence entre la société
inter étatique et la communauté internationale = ensemble des entités qui
agissent dans l’ordre international, (c’est à dire Etats, sociétés, individus,
OI et ONG) qui auraient des aspirations communes que sont la lutte contre le
sous développement, la paix, la justice… etc. c’est une notion qui sert surtout
à traduire a volonté d’une solidarité internationale. Il ne s’agit cependant
pas d’une notion juridique ni d’un sujet de droit. La communauté internationale
n’est pas personnifiée.
4 – Une expansion
normative très forte
Depuis 1945, on a crée
de nombreuses normes dans de nombreux domaines avec des exemples marquants. Un
droit des espaces avec en particulier le droit de la mer (convention de Montego
bay), ou encore l’espace aérien (Convention de Chicago). On élabore aussi les
grandes conventions internationales relatives au droit de la guerre (4
conventions de Genève de 1949) auxquelles on ajoute les deux protocoles
additionnels de 1977. Dans les années 60, apparaît un droit international du
développement. Apparaissent aussi des règlementations dans des domaines
nouveaux : protection des droits de l’homme, droit de l’environnement,
droit des OI, droit pénal international (procès de Nuremberg et Tokyo, puis
Rwanda et Yougoslavie), droit de l’espace extra-atmosphérique avec le traité
sur la lune et autres corps célestes). D’un point de vu qualitatif on a aussi
des évolutions.
• Apparaît depuis 1945, la technique des traités
multilatéraux universels qui sont élaborés
à l’échelle mondiale avec pour vocation de règlementer un domaine pour tous les Etats.
• Autre évolution : la codification du droit
international est institutionnalisée. Transcription
des règles coutumières confiée à la commission du droit international qui siège à Genève et est un organe subsidiaire de
l’AG des nations unies.
•
3e évolution : les mécanismes de sanction et de responsabilité
internationale
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