- Qu'est-ce que la mondialisation?
Le second débat fondamental en économie politique intemationale porte sur la mondialisation.Si être mondialisé signifie être répandu autour du monde, le corollaire de cette définition est que la mondialisation représente un ensemble de processus qui conduisent à une diminution des obstacles aux échanges, La mondialisation provoque ainsi une interdépendance accme entre différents acteurs. Telle que présentée parjohn W Burton (1972), la mondiahsation est comme une toile d'araignée (cobweb) où chaque acteur est uni à tous les autres par un enchevêtrement d'interactions de formes très diverses.
Dans le même esprit, le sociologue britannique Anthony Giddens définit la mondialisation
comme étant « l'intensification des relations sociales autour du monde qui reUent des
localités distantes de telle façon que ce qui se passe dans un coin du monde affecte ce
qui se produit ailleurs à des milliers de kilomètres et vice-versa » (cité dans Scholte,
2000, p. 15). D'après Robert O. Keohane et Joseph S. Nye, les premiers théoriciens de
l'interdépendance dans les années 1970, la mondiahsation est un état de fait qui sousentend
des réseaux d'interdépendance sur des distances transcontinentales, La mondialisation
provoque ainsi une interdépendance croissante des sociétés et des acteurs autour du globe (Keohane et Nye, 2000, p, 105), Limmense majorité des chercheurs s'accordent pour dire que la mondialisation provoque des changements rapides et radicaux qui transforment la politique mondiale.
Avec la mondialisation contemporaine, qui va essentiellement de 1945 à nos joursavec une accélération rapide depuis les années 1960, le monde subit d'importantes
transformations qui obligent les chercheurs à réévaluer complètement les théories et
les outils d'analyse. Ce sont ces changements qui rendent nécessaire le développement
de la discipline de l'économie pohtique internationale. Deux écoles appuient
cette thèse : les globalistes, qui concentrent l'essentiel de leur recherche sur les aspects
économiques et financiers de la mondialisation dans une perspective historique, et les
transformationnistes, qui nourrissent une conception plus politique et sociologique de
la mondiahsation.
Il est important de souligner que pour une poignée d'auteurs, les sceptiques Robert
Gilpin, Stephen Krasner et Samy Cohen, la mondialisation n'est qu'un mythe. Ces sceptiques affirment en effet que la mondialisation n'est pas un phénomène nouveau car le degré de
mondialisation des pays n'est pas significativement plus important de nos jours qu'à
la fin du XIX^ siècle et que, conséquemment, le monde n'a pas réellement changé. Il
n'est donc pas nécessaire de réviser les outils théoriques d'analyse des relations internationales.
Les perspectives théoriques présentées au chapitre précédent sont toujours
adéquates.
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