I – Les notions fondamentales du droit public :
Ils sont fondamentaux en droit public à la
fois
- Les notions exprimant les principes politiques sur lesquels repose ce droit,
- et les notions qui constituent ses cadres intellectuels principaux
1 – La notion
d’autorité
L’Autorité est la capacité octroyée à une
institution afin d’agir légalement, elle constitue l’élément principal de l’autonomie
du doit public.
Là où se trouve l’autorité se trouve la
responsabilité.
2 – La notion de
responsabilité
a – principe
technique : la responsabilité est commune à tous
les systèmes juridiques quels qu’il soient.
La responsabilité est liée à :
La notion d’Etat et d’Administration.
L’intérêt des particuliers qui ne doit
pas être négligé;
La discipline des fonctionnaires publics
devant leurs supérieurs
b – principe politique : fondés sur les idées de souveraineté du peuple et de légalité.
La responsabilité est liée à :
La conception de l’Etat libéral qui veut que
les pouvoirs publics ne soient que les mandataires des citoyens وكلاء المواطنين
Et l’Etat soit au service des particuliers.
Le libéralisme implique dès lors que les
autorités publiques doivent rendre compte de leurs actes aux citoyens ou à
leurs représentants et que les dommages causés aux particuliers soient
équitablement réparés.
Au niveau constitutionnel, la responsabilité
devant les citoyens est une conséquence directe et générale du principe
électoral.
a- La hiérarchie
Dans les rapports de l’Etat et ses agents,
l’autorité engendre la hiérarchie
La hiérarchie a atteint sa perfection
technique lorsqu’il y a transposition dans l’administration civile les
techniques de l’encadrement militaire.
Les critères essentiels de la hiérarchie sont :
- le pouvoir d’instruction
- le pouvoir de sanction
- l’obligation de rendre compte
Il y a hiérarchie dès que le supérieur a le
pouvoir de donner ses ordres et d’en exiger l’exécution.
La hiérarchie implique que l’agent supérieur
couvre les actes de ses subordonnés.
2 – Le principe de
légalité : la notion de légalité
Légalité au sens strict signifie action selon
la loi
Le principe de légalité signifie que
l’Administration doit respecter la règle de droit.
Légalité se présente comme un rapport entre
l’activité administrative et les règles qui régissent cette activité
Cette notion doit être précisée dans chacun de
ses termes
A-Les éléments de
la légalité : notion de règle de droit
Les règles écrites :
Ce sont des règles juridiques variées et respectables à des degrés divers. Elles
constituent la loi, elles se présentent
aussi au niveau de la constitution, des traités internationaux, des actes
administratifs puis encore des décisions de justice.
Les règles non écrites
Elles se présentent au niveau de la
jurisprudence, la coutume, elles n’ont en droit public qu’une place restreinte
et une valeur incertaine. Il existe une catégorie tout à fait originale de règles non écrites : les
principes généraux du droit.
Il faut remarquer que les différentes règles
forment un ensemble qui révèle une hiérarchie. On a pu employer à propos de la
légalité les expressions de « bloc de la légalité » ou pyramide de la
légalité ou l’échelle de la légalité.
Les différentes règles se situent à des
niveaux différents. Elles doivent respecter les règles supérieures et
s’imposent aux règles inférieures (la place occupée par l’auteur de l’acte).
b-Le contenu de
la légalité : Le respect de la règle du droit
L’administration n’a jamais de pouvoir
d’action spontané, ses compétences ne sont jamais de plein droit : elles
doivent être expressément prévues par un texte ou par un principe juridique.
La légalité implique, d’autre part, que
l’action de l’Etat doit être conforme à la règle de droit avec bien sur une
combinaison d’initiative afin d’éviter l’exécution mécanique des tâches. On
parle ici d’un pouvoir discrétionnaire تقديري (d’agir ou non et d’agir éventuellement comme
elle le juge bon)
c – Les sanctions
de la légalité :
Le droit public dispose de deux types de
sanctions pour faire constater la légalité d’un acte ;
·
Les recours
administratifs : l’autorité publique redresse l’erreur (revenir sur sa
décision). Cette décision n’a aucun des caractères attachés à une décision
juridictionnelle et n’a à aucun degré l’autorité de la chose jugée.
·
Les recours
juridictionnels : dressé à un juge pour lui faire constater qu’un acte est
illégal (recours en annulation ou exception d’illégalité). La décision du juge
aura l’autorité de la chose jugée
d – Les limites de
la légalité
La légalité est limitée lorsque
l’administration est dispensée, au moins partiellement, de respecter la règle
de droit. (Situation exceptionnelle : guerre, troubles intérieurs), des
textes pour avoir lieu mais limités dans le temps.
La jurisprudence applique, même à défaut de
texte, l’idée de légalité élargie grâce à la théorie des « circonstances
exceptionnelles ».
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